~ Zombie Lunatique ~ [Pv]

Partir en solo, comme on aimerait tant le faire. Ne plus jamais revoir le ciel de notre naissance, ne plus voir ces gens sans visage qui vous regardent comme le plus beau monstre. Une voix cassée, un coeur détruit par les coups de ses clients, Aya commença à ne plus le supporter. Faible, peut-être l'était-elle au fond. Elle a beau se dire qu'elle fait face à tout, elle aimerait tant s'enfuir pour ne pas affronter ses problèmes. Ainsi, je ne peux vous cacher qu'elle commença à se droguer sérieusement, à boire parmis les ivrognes, à vivre de sa prostitution comme le plus beau des contes de fée. Que c'était laid, que c'était vilain de sa part de lâcher ainsi la vie à qui elle avait toujours voulu prendre pour amie. Mais au final, plus rien ne comptait vraiment pour elle... Sauf peut-être une personne.

Ne serait-ce pas mieux de mettre un terme à tout ça? Ne serait-ce pas mieux pour tous de ne jamais se voir, de ne jamais se rencontrer? Au final, c'est ce que beaucoup de personnes recherchent. Aya n'est plus celle qu'on aime, elle n'est plus celle qu'on veut dans son lit pour une bonne partie de jambe en l'air. A présent, depuis peu, on veut Aya comme défouloir, comme sac de sable afin de mieux se divertir. Des bleues, des griffures recouvraient à présent son corps digne d'une nymphe, encore plus qu'avant. Mais cette nymphe à disparue pour laisser place à un buisson de ronces abandonné. Des épines, du sang sortant de chaque petite plaie, des lèvres pincées par le remord ou encore des yeux menteurs qui recherchent la vérité dans le noir. On ne sait plus si elle est toujours en vie. Mais au final, qu'est ce que ça peut vous faire qu'elle vive?

Aya avait découvert que le bonheur ne venait jamais d'une personne, mais plutôt d'un fait, d'un geste.. voir même un sourire. Et le bonheur, elle l'avait connu pendant un court instant avec une délicieuse panthère, celle pour qui elle s'était battue comme jamais. Pourquoi au final? Qu'est-ce que ça put apporté à sa vie? Des nuits à se retourner pour fuir les cauchemars, le voir avec quelqu'un d'autre alors qu'on sait parfaitement qu'il ne peut vous appartenir, l'avait décidément bien affecté. Jalouse? Oui... à un point inimaginable. Mais ce n'est pas vraiment la raison de son changement. Elle changeait car l'absence de ce dernier s'était fait plus imposant, plus destructeur qu'elle ne l'avait jamais pu imaginer.

Elle savait à quel point il était volage, qu'il était indomptable. Mais Aya, elle s'était gardé à en faire râler ses supérieurs. Elle fuyait les bordels, elle fuyait tout homme pour au final pleurer contre le pelage de Yuki, son loup si fidèle. La vie lui jouait des tours, l'alcool la faisait voir trouble, la drogue la rendait malade... Et si son corps ne supportait plus la destruction morale? Et si tout ça était un symptome vers ce qu'on appelle suicide?

Le suicide ne mène à rien, mais la fuite mène à d'autres chemins encore inconnus. Aya n'est pas cinglée au point de s'enlever la vie, mais, comme une louve à la recherche de ses petits, elle cherche le moyen de s'en sortir. Même si elle doit marcher, même si elle doit coucher pour réussir, même si elle doit mentir et se faire passer pour ce qu'elle n'est pas, même si elle ne doit pas être " Aya ", elle le fera pour simplement rechercher un peu de ce petit bonheur qu'elle avait connu avec Aki.

Je ne peux dire que c'est terminé, je ne peux dire si elle l'aime ou non, Aya est vide de tout esprit clair, elle ne cherche plus à comprendre pourquoi lui, pourquoi elle. Certes, elle l'aime... Mais elle ne peut supporter ce train train quotidien. Lâche? Peut-être... peut importe, elle s'en fout de tout. A qui pourrait-elle manquer? A Aki? C'était même pas certain... de toute façon, il trouvera bien un autre objet pour ses désirs sexuels, une autre fille ou un aure garçon en manque d'amour afin de le chouchouter comme un bon petit chat. Et voilà qu'elle ramène tout sur le dos des gens... ?! N'est-ce pas déplorable?

23:55

La nuit avait déjà fait des siennes en ce jour pluvieux. La pluie tombait à faire croire qu'elle ne s'arrêtera jamais. Les lourdes gouttes d'eau tombaient sourdement sur le béton de la route tandis que cette dernière s'éloignait au loin comme ces chemins bien trop risqués. Raide, à droite d'une allée d'arbre, cette autoroute est la principale vers une autre ville. Mais pourquoi je parle de ça?

Aya n'allait pas vers cette ville, mais plutôt vers quelque chose d'encore inconnu. Peut-être une personne? Un clan? Une contrée? Peut importe, elle ne sait pas. Des grognements se firent entendre, c'était seulement son loup qui l'accompagnait et qu'elle avait, secrètement, fait liberer du vieux zoo. Un petit sourire naquit sur ses douces lèvres tout en posant une main sur la tête blanche de son seul ami. La pluie lui tombait sur la tête, mais peu lui importait. La température de la nuit n'était pas forte élevée, quelques degrés et encore suffisaient amplement.

La jeune prostituée ne portait pas sa tenue de " travail. Faisant dans la simplicité et la débauche, elle portait un jeans noir délavé et troué à certains endroits ainsi que des converses taguées sombres. Un long manteau noir à capuche de lutin lui servait d'abris tandis que sous cette lourde couche de tissu, un tee-shirt à manche épinglée gardait son torse bien trop amaigri. Anorexique, on ne pouvait pas dire que ses vêtements lui serraient. Ses traits étaient marqués tout comme ses marques affolantes. Corps meurtri, coeur bien trop fragile, une guitariste prostituée... Quel tableau!

La pluie, encore la pluie et toujours la pluie. Ses ampoules aux pieds ne se faisaient plus mal. Ses doigts gêlés ne se faisaient plus sentir. Ses yeux rougis par les larmes ne l'empêchaient plus de voir la triste vérité. Se faire facilement sauter n'avait pas que des avantages, au contraire. Le mal l'avait envahi comme le sperme de ces sans gênes. Vulgaire? Balivernes! On ne sait pas ce que c'est tant qu'on y a pas été confronter.

- Chuuuut Yuki ! Calme toi, il n'y a rien...

Son sac sur le dos, et sa guitare à la main, Aya avançait tête baissé sous les plaintes du loup blanc. Un orage se déclancha. Ne pas s'abriter sous un arbre! Surtout pas! Malgré la peur de l'orage, Aya continuait encore et encore à marcher sans but sur le côté droit de l'autoroute jusuq'à prendre la bretelle. Elle la monta pour enfin continuer ce même chemin. Que trouvera-t-elle sur sa route? Quelle mélodie se déclenchera sur son chemin? Quel ange? Quel démon viendra danser avec elle pour encore un espoir gâché?

Invité

Quel espoir gâché, quelle blessure et quelle souffrance pouvait bien se cacher derrière ce maître des illusions. Quand on joue tout sur ce que les gens pensent de vous, les choses prennent tout de suite une tournure plus complexe. Ne jamais perdre la face, toujours sourire, être à la hauteur, montrer que c’est vous le chef et se faire respecter…Toutes ces choses étaient si simples, après tout, quand on est un as dans l’art de la manipulation et de la séduction, c’est pas bien compliqué de faire croire ce qu’on veut à n’importe qui. Mais l’irrésistible envie de redevenir l’être froid et mélancolique qu’il avait été reprenait parfois le dessus. Durant ces longues soirées divers où la pluie battait les fenêtres, où le vent soufflait à tout rompre jusqu’à devenir assourdissant…Dans de tels moments, même la compagnie de son bien aimé renard ne suffisait pas à apaiser la peine de son cœur.

Qui à dit que même les hommes les plus redoutables et puissants pouvaient être sensibles?! Cet enfoiré avait raison…Beaucoup trop raison au goût de Suguru d’ailleurs. Depuis quand devait-on se plier aux stupides paroles d’un crétin finit?! C’est bien connut, la vérité fâche, mais celle-ci…Elle faisait bien plus qu’énerver le jeune homme. Une telle affirmation réveillait en lui une colère et une peine monstre. Ce démon qui le rongeait depuis l’enfance, la hantise du passé qui venait lui rendre visite quand le temps faisait des siennes et que son esprit se laissait aller tranquillement à la contemplation envoûtante d’un tel spectacle. Admirer silencieusement la colère de la nature était plus passionnant qu’autre chose à ses yeux. Pas même une ravissante créature ne pouvait le distraire.

Cloîtré dans son refuge, ça faisait un certain temps que Suguru n’appréciait plus la compagnie de ses semblables. Seul son renard avait le privilège d’être toléré par le chef. Il était le seul à avoir toute son attention, son affection et ses confidences. De quoi rendre jaloux les danseuses et danseurs qu’il affectionnait particulièrement. Avec son statut de chef, on ne lui refusait plus rien, et puis, chef ou pas, il mettait toujours qui bon lui semblait dans son lit. Une telle absence de sa part était donc plutôt inhabituelle et suscitait la curiosité chez les jeunes employés. Éternel solitaire au fond mélancolique, Suguru se plaisait à apparaître et disparaître quand bon lui semblait, ce qui dérangeait assez son entourage mais peut importait au fond…

Il était grand temps de sortir. L’air de la vaste pièce dans laquelle il résidait avec l’animal à poil roux était devenu irrespirable. Lourd, chargé de la mélancolie qui l’envahissait et surtout envahit par les odeurs de l’animal, Suguru ne le supporterait pas plus longtemps. On se demandait parfois comment il pouvait supporter les fortes effluves du renard mais quand l’animal vous suit nuits et jours en vous protégeant, on finit bien vite par s’y habituer et ce, sans rechigner. Un renard ne s’apprivoise pas comme ça, il nécessite des années de dressage et d’attention sans jamais avoir la garantie qu’il vous obéira au doigt et à l’œil…Une chance pour Suguru d’avoir attiré cet animal sans rien lui demander, une chance également de pouvoir contrôler ses faits et gestes, tout ça grâce au dévouement qu’ils se vouaient l’un l’autre.

Dans un simple costard noir taillé sur mesure avec comme seule touche de couleur sa chemise blanche légèrement entrouverte, Suguru passa un large manteau en cuir noir et un chapeau, le tout accentuant son côté mystérieux et ténébreux. Tenue simple mais pourtant si élégante. D’un pas lent et assuré, il sortit enfin de sa suite d’hôtel, marchant à la dérive. Peut importait le lieux où ses pas le mènerait, tout ce qui comptait c’était de changer d’air. Malheureusement, le temps ne lui remonterait pas le moral, loin de là…Tant pis.
Seul les pas du jeune homme et les petits clapotis que faisaient les pas du renard dans les flaques d’eau résonnait dans les étroites ruelles. A une heure aussi tardive la pluie faisait fuir les ordures de la ville, c’était pas plus mal en fin de compte, il n’aurait pas à éviter les conflits divers et variés, quotidien de chaque membre de clan.

Plus les minutes passaient et plus la pluie s’intensifiait, l’éloignant toujours plus de la ville. Il n’avait pas l’habitude de s’aventurer aussi loin. D’ordinaire, les seuls endroits qui recevaient la visite de Suguru étaient les cabarets, les bordels, les salles de jeux, les bars et autres endroits louches et seule la débauche avait sa place mais, se retrouver dans une ambiance confinées, étouffantes remplie de gens ne l’attirait pas plus que ça ce soir. Il devait répondre à cet appel de liberté que criait son âme endolorie.
Peu importait qui croiserait sa route aujourd’hui, Suguru ne réclamait que ce doux sentiment qu’était la paix intérieure.

Sous la pluie battante, Suguru arriva à la bretelle d’autoroute avec comme bruit de fond le brouhaha des voitures à vive allure et les grognements incessant. Il avait beau siffler et claquer des doigts, le renard n’obéissait plus à ses ordres…Jusqu’à présent rien n’avait susciter chez l’animal une telle excitation. La pluie peut-être, combinée au bruit assourdissant des voitures toutes proches…Sûrement même. Suguru baissa sa garde, ne faisant plus attention aux avertissement de son compagnon à poil. C’est à travers le fin brouillard et la pluie battante qu’il aperçut à quelques mètres devant lui deux silhouettes: une humaine et l’autre animale. C’était donc ça…Avec un simple humain dans les environs, le renard aurait obéit à ses ordres mais avec un autre animal, les choses devenaient bien plus compliqués. Dans un long soupir, il stoppa sa marche, son fidèle compagnon s’arrêtant à ses côtés et tous deux fixèrent les silhouettes qui avançaient lentement vers eux. Confrontation, simple regard avant de reprendre sa marche ou rencontre?

Que croire, pour finir ,quand on vous trompe sans cesse avec le sourire? Que croire quand, au final ,on vous prend pour un objet sexuel à sentiments? Aya ne voulait pas croire, elle ne cherchait même plus à comprendre ce que le sort voulait lui dire. Toujours à subir sans cesse, le moral tient lourdement sur un fil comme ces équilibristes enchanteurs des cirques. Être la prostituée la moins recherchée tapait alors énormément dans l'égo de la jeune femme. Mais même si elle n'était pas recouverte de griffures et de bleues, cela suffirait-il à se faire respecter dans les ruelles? Nous savons pertinement que c'est non. Elle n'a plus sa place depus qu'elle a rencontré Aki. Jalouse? Il n'y a pas de peut-être car la réponse n'est simplement qu'un grand oui. Elle était jalouse de tout... Non pas seulement des relations que pouvait avoir la panthère, mais aussi des autres prostitués. Elle avait remarqué que peu de gens voulaient encore d'elle. Pourquoi? Je n'en sais trop rien. De toute façon, n'était-ce pas un peu trop tard pour en faire la remarque?

Pleurer n'était plus la solution à tous les problèmes. Et étant très fière de sa personne, elle ne supporte sentir des larmes ruisselantes sur son visage qui pour elle, est signe de faiblesse. Elle priait inconsciement que quelqu'un mette un terme à sa solitude en la poignardant comme si le crime n'avait été que beauté aux yeux de tous. Mais au fond, elle voulait encore espérer, encore chercher jusqu'à ce que ses jambes ne puissent plus supporter son faible poids. On dit souvent que beaucoup de gens sont stupides, mais au fond ne recherchent-ils pas la même chose?

L'ambiance que régnait le bordel ne l'enchantait guère, au contraire... A lui tout seul, le bordel donnait cette impression de lourdeur plus que désagréable avec ses vices irréspirables. Les gens y allaient pour tromper leurs conjoints ou encore prendre du bon temps avec une ou un inconnu. Déplorable non? Et pourtant, elle aidait ce train train quotidien en vendant son corps pour au final gagner qu'une petite part du butin. Certain se serait déjà enfui après un mois, mais elle non... Cela durait, encore et encore jusqu'à ce qu'une personne, une simple panthère vint l'embobiner avec ses doux yeux sombres, ses gestes calculés et ses belles phrases non pensées. La plaisanterie avait assez durée... Elle ne pouvait plus le supporter !

Malgré sa tristesse, malgré sa déception, Aya avait toujours son ami fidèle le loup à ses côtés. Il avait toujours été là... quoi qu'il arrive, il revenait toujours à la montée de ses larmes. Elle n'allait pas cracher sur ça. Comment le pourrait-elle? Depuis le début de son adolescente, il la consolait contre son pelage blanc. Je ne sais comment décrire leur rencontre. C'était durant une journée de décembre, peu avant Noël, elle s'était aventurée dans les bois. Mais par mégarde, elle s'était retrouvée dans une descente. Tombant de plusieurs mètres, elle était retouverte de sang à cause des pierres cachées par la neige. D'un coup, des bruits d'animaux s'avançaient vers elle. Je ne peux cacher que l'enfant avait eu peur aussitôt qu'elle l'ait vu. Silencieusement, la suite se passa rapidement comme un de ces films qu'on rembobine pour le mémoriser. Un loup vint alors frotter son museau contre sa joue blessée comme pour la rassurer. N'oubliant jamais cette rencontre, elle se décida à ne jamais l'abandonner car au final, il avait été le premier à s'inquiéter pour elle. On ne sait si l'animal peut penser comme nous, mais l'instinc qu'avait eu le loup blanc ranima l'espoir invisible de la jeune femme.

C'est donc cet animal d'une beauté sans égale qui prit la place de confident aux côtés d'Aya. Malgré tout, il y avait bien des inconvénients à s'occuper d'un tel animal qui vient et part comme bon lui semble pour s'amuser. Elle s'inquiète énormément pour lui, en sachant que le vieux zoo le recherchait pour compléter sa collection d'animaux. Baliverne! Il n'était à personne, même pas à elle... Il n'était que son ami, et un ami ne s'appartient pas. Ce fut ce raisonnement qui déchira Aya. Personne n'appartient à personne... Est-ce que cette règle était respectée?

La pluie battante, le brouillard naissant, cette ambiance plutôt désragréable pour certain était ce qui a de plus appréciée pour la jeune femme. Les gouttes d'eau tombant sur le sol ne la critiquaient pas. Les rares voitures qui passaient ne la voyaient pas. Ainsi, l'aveuglement du monde réussissait enfin à la mettre en lieu sûr. Mais... Est-ce certain de cette sécurité?

Marchant tête baissée, la jeune femme se pelotta dans son manteau lourd bien trop grand pour elle. Il ne faisait pas spécialement froid, mais son manteau devenait pesant avec l'eau de pluie. Dans un tel environement, Aya n'était pas dangereuse, au contraire... elle était plus que vulnérable même si son compagnon aux yeux perçants la protégeait. Un grognement venant de se dernier la fit sortir de ses pensées. Y avait-il quelqu'un pour que Yuki montre ainsi ses crocs?

Levant un sourcil sous sa capuche de lutin, Aya ne fit qu'une brève attention avant de continuer sa marche tête baissée. Pas beaucoup de personnes s'aventuraient sur ce chemin, ainsi il y avait de forte chance de ne trouver qu'impressions sous le ciel noir de la nuit. Mais voilà, les grognements et cuinements de Yuki se firent plus intenses, plus nombreux même. Inquiète d'un tel comportement, elle tourna son regard vers la tête de l'animal qui lui, fixait droitement les horizons. Redressant sa tête, elle vit qu'ils se dirigeaient vers deux silhouettes: l'une était sombre, grande, mais celle à côté semblait petite voir même animal. Les autres animaux ne dérangeaient pas le loup, dans l'habitude. C'est donc avec cette inquiètude, qu'Aya s'immobilisa quelques instants avant de reprendre sa marche vers les deux ombres, d'une lenteur simillaire à la nuit.

Malheureusement, le loup commençait à perdre son calme pour je ne sais quelle raison. Il grogna encore et encore à 3 mètres des inconnus. Aya s'arrêta lorsque la pénombre ne la dérangeait plus pour voir. Une partie du visage caché par sa capuche jouait en sa faveur. Devant elle, se tenait un renard accompagné d'un homme. Mais à sa grande surprise, ce visage ne lui rapellait rien. Peut-être était-ce encore un de ces cinglés en soif d'aventure?! Malgré le fait qu'elle se disait de se méfier, elle ne se méfiait pas. Faut dire, qu'elle ne se méfiait de personne, sauf bien sûr de son patron. Sereine, ayant un caractère calme à cet instant là, elle regardait cet homme d'un mystère peu rassurant. Par contre, son loup lui commençait à fulminer. Pourquoi?

Contre toute attente, Yuki s'avença vers le renard mais ne fit rien, au grand soulagement de la jeune anorexique. Mais qu'est ce qu'il foutait à se mettre à grogner puis cuiner comme un chien? La suite renda stupédaite Aya qui n'avait jamais vu son loup... aussi lunatique en présence de quelqu'un d'autre, comme si cet inconnu avait la chance de comprendre et se lier avec les animaux. Le loup en question s'assit en face de l'inconnu, à même pas un mètre et se mis à le regarder

- Yuki ! Reviens !

Cria-Aya toujours à 3 mètres d'eux. Le regard d'incomphrénsion d'Aya sur la situation plutôt gênante était pesant et indescriptible. Ayant cette crainte que pour son loup, Aya fit quelques pas en regardant se dernier se coucher aux pieds de l'inconnu.

- Yuki ! Lève toi !

Dit-elle d'une voix calme et plutôt brisée par le froid. à un mètre et demi de l'étranger, Aya commença à se demander si il était du type à poignarder tous les passants. Ainsi, en ne montrant rien de plus que la mélancolie et la tristesse, elle redressa légèrement sa capuche pour liberer son visage. Mais elle ne voyait qu'un loup paresseux étrangement couché aux pieds d'un inconnu, en train de fixer le renard.

Levant discrètement les yeux vers l'inconnu, elle se mordit la lèvre comme pour s'excuser du geste respectable de Yuki. C'était quoi ce bordel? Pourquoi son loup ne l'écoutait plus? Pourquoi réagissait-il en la présence de cet inconnu? Etait-elle encore tombé sur un détraqué? Mais pourquoi ....