Rencontre innattendue [PV Akuji]

Depuis plusieurs jours déjà le temps était à l’orage. La chaleur lourde et pesante s’était faite bien plus insistante et les nuages s’accumulaient horriblement dans le ciel présageant une bonne grosse pluie. Comme des fauves en cage, les Chinodoku se montraient extrêmement nerveux ces derniers temps. Ils s’emblaient influencés par ce temps qui, il faut bien l’avouer, énervait. Sans cesse à rôder dans les ruelles, tuer à tout va, le regard animé de cette bestialité qui faisait leur réputation,on voyait bien que le temps jouait sur leur nerfs. Ils se faisaient toujours plus cruel quand une chaleur accablante pesait alors…Imaginez un peu le carnage lors des chaudes nuits d’été dans les ruelles sombres de la capitale sud Coréenne…Un désastre.

Heureusement pour les habitants un peu trop aventureux ou les saoulards et SDF, Akuji, le jeune chef impétueux du clan le plus sanguinaire de la ville rassemblait un certain nombre de ses membre quand le temps faisait des siennes. Ses fameuses leçons qu’il donnait s’avéraient bien plus efficaces par un tel temps que la normal. Probablement leur goût du sang éternel et l’envie d’en apprendre toujours plus se conjuguaient pour les rendre si attentif.

Avec tous ces nuages, la nuit tombait bien plus vite et ça ne pouvait que les arranger. Comme tout le monde le savait il était presque impossible de trouver un Chinodoku de jour, seul la nuit ils pullulaient dans les ruelles pour exterminer la vermine. Leur activité favorite alors, il était normale que les leçons du tout jeune adulte qu’était Akuji se fasse une fois le soleil couché. Lui qui ne supportait pas les rayons de l’astre lumineux sur sa peau dormait le jour et vivait la nuit. Un vampire…Beaucoup se plaisait à le qualifier de la sorte. Il se mutilait à longueur de temps, buvait le sang de ses victimes et de son amant dont il gardait précieusement l’identité secrète.

Depuis environ une bonne heure dans la vieille ferme à l’extérieur de la ville, Akuji et trois de ses hommes ainsi qu’une jeune femme à la beauté envoûtante avaient amenés cinq victimes. Tous groupés autour du jeune chef qui leur montrait comment les torturer de diverses façons suivant leur envie, ils s’ébahissaient devant un tel spectacle sans jamais faire attention à ce qui pouvait bien ce passer à l’extérieur. De toute façon, la personne assez folle pour s’aventurer dans un tel lieux serrait soit tué soit bien torturé. Enfin, tout ça pour dire qu’il ne valait mieux pas les déranger.

Pourtant…Un bruit sec interrompit Akuji dans son geste. Alors qu’il allait mettre fin aux souffrance d’une victime suppliante qui avait droit aux commentaires d’un des Chinodoku, Akuji stoppa le couteau qui allait se planter pour donner le coup de grâce. Le pauvre jeune homme sous le corps élancé et timidement musclé du chef était plus que sacrément amoché. Un œil littéralement fondu dans son orbite, le corps parsemé de coups de couteaux, entaillé ici et là, le visage lacéré…Un spectacle plutôt horrible pour ceux qui n’y étaient pas habitués mais eux trouvaient ça bénin comme leurs tenues d’ailleurs. Tous, y comprit la jeune femmes, arboraient des habits plus ou moins troués, délavés, déformés et tâchés de sang. Le plus flagrant était évidement Akuji dont le tee-shirt tombait négligeament sur les épaules recouvertes de sang comme quelques parties de son visage. Ses converses à l’origine blanches avaient virées rouges et son pantalon lui était parsemé tout comme son tee-shirt d’épaisses tâches et de larges traînées de sang encore chaud.

Un des hommes d’Akuji ouvrit donc la vieille porte qui menait à la grange et lança à son chef d’une voix rauque abîmée par le tabac.

 « Hé boss vient voir! »

Aussitôt Akuji lâcha sa proie agonisante et rejoint le jeune homme pour s’accroupir aux côtés du corps gisant au sol. La détaillant dans tous les sens, il n’hésita pas à la retourner pour vérifier à divers endroits alors que déjà les trois autres tueurs rappliquaient dans la pièce pour voir l’objet de leur perturbation.

 « Tu crois qu’elle a clamsé boss? »

Comme réponse Akuji émit un léger son signifiant que non. Elle respirait bel et bien et ne portait aucun signe de blessure, de strangulation ou autre. Pas d’hématomes sur les bras…Non…Elle avait dut simplement tombée ou un truc dans le genre. Stupide créature. Akuji se redressa donc et fit un léger signe à ses hommes qui repartirent dans l’autre salle. Appuyé contre la porte il essuyait lentement son couteau ensanglanté contre son jean et lâcha de ce ton cruel et glacial qui lui était si habituel.

 « Soit tu dégages et on fait comme si j’avais rien vu…Soit il va falloir que je m’occupe de ton cas. »

Comme n’importe qui il n’aimait pas être dérangé, surtout en pleine leçon. Akuji était bien connut pour son manque de clémence et de pitié. Homme, femme, adulte, enfant ou vieillard peut importait pour lui. Ça respire, ça bouge donc c’est la même chose et ça peut être tué. Peut importait. Il se foutait royalement de savoir à quel clan elle appartenait ou même encore si elle faisait partie de ses prostitués il était pas d’excellente humeur et valait mieux pour elle qu’elle se casse et vite fait.

Alors elle voulait jouer hein?!…Dommage pour elle. Akuji savait reconnaître une personne morte d’une vivante et pour lui il était claire qu’elle était consciente. Tant pis s’il se trompait ou que sous le coup de la peur elle perdrait connaissance. Ça ne faisait plus trop partit de ses préoccupations à présent. Son but précis était de s’amuser en peu mais à la base avec des victimes traquées pour cet effet…C’était pas drôle d’avoir à faire à un truc tout moue qui n’allait pas hurler de douleur en vous criant des « Pitié! Non pitié! ». C’était bien plus qu’ennuyeux de ne pas voir cette expression de douleur dans leurs yeux et cette frayeur empreignant leur visage…

De plus, si Akuji prenait le soin de choisir ses victimes c’était bien pour quelque chose. Il n’était pas comme ces stupides prédateurs à sauter sur n’importe quoi pour satisfaire sa soif…Non, Aku lui avait besoin d’un type bien précis d’individu sans ça il ne s’en prenait pas à n’importe qui. Il n’était pas un de ces bêtes et méchants meurtriers qui tue quiconque croise son regard. Ça serrait gravement l’insulter que de penser ça…Et là, ça serrait un motif suffisant à ses yeux pour que subissiez les pires tortures imaginables.

Regardant ce corps inerte mais à la respiration tout à fait visible pour le prédateur qu’il était, Akuji finit par lâcher un long soupir bien significatif. Il ne pouvait se permettre de laisser attendre trop longtemps ses élève et tout ça pour quoi?! Une jeune fille paumée en plein milieu de la campagne environnante qui venait soit de faire un malaise soit essayait de passer inaperçu. Quoi qu’il en soit, Akuji commençait sérieusement à s’énerver…Tout seul certes mais ce n’était quand même pas bon d’avoir à faire au chef des Chinodoku de mauvais poil. Nombreux avaient été ceux qui tentaient et très peu en ressortaient vivant…Seulement les membres de son clan ou quelques employés mais ce n’était jamais en très bon état.

Se redressant, Akuji s’amusait à faire tournoyer son couteau entre ses longs doigts agiles. Le bruit de la lame fendant l’air était tellement agréable qu’il pouvait répéter cette action des heures. Il était devenu un expert en la matière. Tout ce qui était agilité c’était son domaine. A force de s’exercer et de se blesser il avait finit par apprendre à manier les armes. Quand on veut un peu. Une phrase de plus qui demeurait culte chez les Chinodoku et qu’à force de se battre aux côtés d’Akuji, les membres avaient retenus.

Bien déterminé, il attrapa donc les longs cheveux traînant au sol et tira la jeune femme à l’extérieur en ne se souciant pas de savoir si elle se débattait, continuait son manège ou était bel et bien inconsciente. Finalement la pluie s’était mise à tomber de façon violente et ininterrompu ce qui ne dérangeait pas le moins du monde Akuji qui restait à fixer le corps qu’il avait traîné jusque dans la boue.
Le ciel zébré d’éclairs éclairait faiblement le visage du jeune chef caché par les mèches de ses cheveux. Avec toute l’eau qui tombait il en fallait peu pour être trempé jusqu’aux os. Cinq minutes suffirent pour qu’Aku dégouline de flotte. Ce fut ce simple fait qui le décida à retourner à l’abris dans la grange et partit rejoindre les membres de son clan qui l’attendait pour la suite de la leçon.

[hj: tu m'a rien fait xD]

Hitomi qui restait immobile sur le sol attendait qu'il se passe quelque chose, réfléchissant a ce qu'elle pouvait faire. Elle savait que si elle jouait l'enfant cela ne servirait a rien, car ce genre de personne n'avait pas de pitié. Il avait l'air d'attendre qu'elle se redresse et demande en suppliant si elle pouvait partir.
Ces longues minutes lui paraissaient interminables , sa respiration devenait plus calme et saccadée. Il avait l'air de ne pas vouloir quoi que ce soit sinon il l'aurait fait a la minute ou il l'avait découverte.... Mais ces personnes a l'intérieur, qu'allaient elles subir ?

Au bout d'un moment elle l'entendit se redresser, entendant les bruits de son couteau, il attendait encore. Mais plus pour longtemps. En effet elle sentit soudainement une douleur au niveau de ses cheveux. Il l'avait attrapé et la trainait sur le sol. Hitomi ne pouvait pas rester sans réagir, elle le fit sans même s'en rendre compte, c'était par reflexe. Elle essaya d'attrapper sa main pour qu'il la lache, mais ses cheveux étaient longs et elle n'arrivait pas a l'atteindre. Elle ne disait rien, même pas un "lâche-moi", elle poussait simplement des petits cris, lui attrappant quelques fois les jambes pour qu'il s'arette mais il continuait . Elle sentait le sol usé contre ses jambes ,quelques échardes virent se planter dans sa peau. Lui l'entendait surement se plaindre mais il ne s'arettait pas et finalement ils se retrouvèrent a l'extérieur où la pluie commençait a tomber violemment. L'herbe mouillée changeait du bois brut. Elle s'était dans un endroit un peu boueux a cause de la pluie. La nuit était noire, simplment quelques éclairs faisaient une faible lumière. L'homme la relacha, elle était a plat ventre sur le sol mouillé, ses vêtements sales et déchirés a cause du frottement sur le parquet.

Hitomi resta quelques secondes ainsi et essaya de se relever, s'appuyant sur ses bras .Elle se redressa pour se mettre assise, elle était trempée et avait la tête baissée. Elle savait qu'il était encore là, même si le bruit de l'orage couvrait le moindre bruit, elle voyait ses pieds, des converses d'une couleur rouge sang, une vision d'horreur, ce sang appartenaient a d'autres personnes qui avaient péri dans d'affreuses circonstances. Elle leva doucement les yeux et vit son visage. C'était un jeune homme, il était couvert de sang et ses cheveux trempés lui collaient au visage. Hitomi ne disait rien et continuait a le fixer d'un air a la fois épouvanté et dégouté se demandant ce qu'il allait faire maintenant qu'il voyait qu'elle était consciente .


Il s'en alla ensuite, a sa grande surprise sans le moindre mot dans la vieille ferme. La jeune fille le suivait du regard, puis quand il disparut a l'intérieur, elle repensa à ces victimes, l'odeur de sang a l'intérieur et à ces cris agonisants. Elle ne pouvait pas agir seule et surtout contre des Chinodoku. La boue et la pluie ne la dérangeait pas, elle restait assise et réfléchissait un peu. Elle n'avait rien, elle était encore vivante. Et elle avait très bien pu finir comme ces gens a l'intérieur de la ferme. pourquoi il ne l'avait pas fait ? il avait eu pitié d'elle ? Elle n'en savait rien mais préféra ne pas s'y attarder et se releva, ses jambes lui faisaient mal, elles étaient rouges et saignait a des endroits ou elle avait des échardes de bois plantés dans la peaux, certaines éraflures qui donnerait surement des cicatrices.

Elle regarda autour, elle ne voyait rien, c'était trop risqué de rentrer chez elle. La forêt était très vaste et elle risquait de se perdre. Mais elle n'allait pas non plus risquer de s'abritter dans la ferme. Et rester dehors serait un coup a tomber malade. Elle s'avança de la ferme mais sans y rentrer, marchant simplement autour a la recherche d'un abri . A un moment elle passa devant une fenêtre sale, c'était là ou ils étaient regroupés. Elle regarda discrètement a travers et vit quelques hommes agenouillés et une jeune femme. Ils étaient dans un sale état. Puis elle vit celui qui l'avait trainée planter son couteau dans la poitrine de l'une des victimes. Celle ci tomba sur le sol, le corps couvert de sang, il était mort. Hitomi choquée par cette scène mit sa main sur sa bouche, lachant un petit cri de surprise, puis finalement s'éloigna a reculons, le regard sur la fenêtre, elle ne fit pas attention et tomba dans la boue. Elle soupira et se releva.

Une fois redressée elle se retourna et vit une petite cabane. Elle ouvrit la porte et vit des instruments de jardinage, rouillés et couverts de toiles d'araignées. Quelques sécateurs lui firent repenser a la scène qu'elle venait de voir dans la ferme. Elle trouva une vieille lampe de poche et essaya de l'allumer, celle ci qui était au bout de son usage faisait un faible éclairement orangé. Hitomi scrutait du regard l'intérieur et trouva un vieux fauteuil, troué et plein de poussière. Elle attrappa un drap jaunâtre qui devait être blanc a la base et se courva avec puis s'installa dans le fauteuil. Celui ci tenait encore. Elle mit ses jambes sur les bras du fauteuil et appuya sa tête contre le dossier. Ferma les yeux . A l'aube elle se reveillerait pour rentrer chez elle assez rapidement car elle pouvait encore les croiser s'ils restaient ici pour la nuit. Rien que la pensée qu'ils viennent la choper pendant son sommeil l'empechait de s'endormir, ouvrant les yeux brutalement au moindre bruit suspect. Le drap recouvrait tout son corps jusqu'à sa tête, seulement quelques cheveux dépassaient et comme le drap était sale elle ne voulait pas le mettre sur ses blessures pour ne pas infecter et puis de toute façon ce n'était qu'un vieux bout de tissu mais ça faisait l'affaire pour qu'elle n'attrappe pas froid. Puis finalement elle tomba de fatigue, à force de surveiller et voyant qu'il n'y avait rien elle s'assoupit sans même s'en rendre compte.....

Maintenant qu’il avait foutu dehors la trouble fête, Akuji pouvait reprendre son « cour ». Assez étrange d’appeler une torture collective de la sorte mais pour les membres du clan Chinodoku ce n’était rien de plus qu’un apprentissage. Comment bien torturer? Amusant non? Pas pour vous? Dommage…Pour eux en tout cas ça l’était. Toujours très soucieux de pouvoir profiter plus longtemps des hurlements d’une victime, d’être couvert de sang ou au contraire ne avoir le moins possible sur eux…Akuji leur donnait toutes les réponses à leur question. Il était un peu le sage du clan. Même quand il n’était que le bras droit du chef c’était vers lui que les membres se tournaient. Contrairement aux autres, Akuji savait faire preuve d’un calme inimaginable et pouvait contrôler le moindre de ses actes. Une chose qui faisait défaut à la plupart du clan.

Malgré son jeune âge, Aku avait le respect de tous. C’était lui qu’on attendait pour les chasses, lui qu’on écoutait avant de faire quoi que ce soit et encore lui qu’on admirait plus que tout. Durant plus d’une heure, les membres présent dans la vieille ferme mémorisèrent avec une attention toute particulière les moindres faits du jeune chef sur les victimes présentes. C’était pas très passionnant pour lui vu l’état dans lequel elles étaient. Trop molles à son goût et avec moins d’hargne qu’il l’aurait voulut.
Quel était l’intérêt de torturer quelque un de déjà mort moralement?! Aucun vous allez me répondre hé bien oui! Pour Akuji ce n’était même plus amusant. Il avait besoin d’une chose bien vivante qui se débattrait et hurlerait sa douleur au monde. Ô combien il se délectait de ce genre de victimes…Celles qui ne méritent pas la vie qu’ils ont…

Avec des victimes aussi molles, Akuji en avait vite finit d’elles. Un coup de couteau bien placé et quelques tortures pour certains et voilà. Il avait peut-être instruit ses précieux membres mais son amusement perso n’était pas du tout satisfait. Il lui fallait plus de sang, des hurlements, sentir la chaire céder sous sa lame…Une nouvelle victime! Voilà ce qu’il lui fallait par-dessus tout!
La pluie n’avait pas cessée de tomber à l’extérieur et ne pouvait que les laver du sang dont-ils dégoulinaient. Le visage mouillé et légèrement rougit, Akuji déambulait d’un pas assuré et lent suivit de prêt par les autres Chinodoku.

Comme tous les membres de son clan et les supérieurs des autres clans, Aku connaissait l’extérieur de la ville et les bois comme sa poche. Rien ni personne ne pouvait lui échapper sans qu’il ne le désire et maintenant qu’il voulait un peu plus s’amuser…Il ne laisserait rien lui filer entre les pattes. Lentement il mit fin à sa traversée de la cour boueuse. Les mains dans les poches et la tête penchée en avant cachant ses traits fins et toujours emprunt de cette froideur caractéristique il leur ordonna de sa voix rauque et suave à la fois.

 « Retrouvez la moi! »

Sur ces quelques mots, les hommes firent donc demi tour laissant le chef en compagnie de la jeune femme à la lisière de la forêt. Habitué au pistage ils surent très vite où se cachait la jeune femme. Les traces de pas dans la boue ne mentaient pas. De façon précipitée ils entrèrent dans la cabane en bois et la tirèrent brutalement jusqu’au chef. Traînée dans la boue comme une vulgaire poupée de chiffon elle fut jetée aux pieds d’Akuji qui se pencha vers elle et lui souleva la tête en logeant son couteau encore ruisselant de sang sous sa gorge.

 « Bien dormit? »

Quand Akuji s’arrêtait un instant pour regarder autour de lui ou prendre un peu de recul, la seule chose qu’il était capable de penser c’était bien: « Qu’Est-ce que je fous là? ». Pour tout dire il n’en avait aucune idée. Durant toute sa maigre existence il n’avait cessé de se demander qu’Est-ce qu’il foutait bien là, pourquoi il était assit sur ce lit aux draps tâchés de sang qu’il s’efforçait de caché une fois le matin venu. C’était étrange de se dire quand on y repense: après tout, je suis fait pour cette vie là, c’est la seule chose que je sais faire. D’une tristesse profonde mais surtout effrayant de voir comment un jeune homme pourtant si doué et d’une beauté incomparable pouvait tourner si mal à cause de la vie de ses parents et d’un père imbibé par la drogue et la l’alcool.

Une fois que votre âme et votre corps est souillé…C’est finit. Le goût du sang ne pouvait être que meilleur quand il s’agissait de celui de la personne qu’il haïssait le plus au monde. Tuer son père de ses propres mains, sous ses propres poings et voir la vie le quitter peu à peu avait été un bonheur incomparable…Une pente si dure à remonter pour affronter la dure réalité mais, maintenant qu’il avait commit l’irréparable: impossible de faire marche arrière. Akuji était condamné à rester jusqu’à la fin de ses jours un meurtrier.

Dans un tel milieu la mort était monnaie courante: victimes d’un clan, présent au mauvais moment et au mauvais endroit, membre du clan adverse, tué par erreur…Tout pouvait arriver dans la rue, il fallait toujours rester sur ses gardes et ça Akuji savait le faire depuis tout jeune. Il avait apprit ça avec une facilité sans précédant. Quand on est traqués comme un animal des nuit durant en espérant de ne pas tomber ou encore perdre haleine au moment fatidique, croyez moi qu’il connaissait toutes les ruses possibles et imaginables pour échapper à l’ennemi. C’était plus que facile pour ce gamin d’à peine onze ans qui en avait dix huit à présent.

Il s’en était passé des choses entre temps. Un bon nombre de mort, des rencontres, un voyage et il s’était fait un nom. Pas facile dans un tel milieu. Fallait avoir un sacré cran pour s’imposer comme lui l’avait fait. Bon après tout tuer son propre père de ses mains à treize ans tout en sachant qu’il était le chef d’un des clans de Tokyo…C’était pas rien. Devenu le chef il avait très vite perfectionner son maniement des armes et avait réussit tous ses diplômes haut la main avec même un an d’avance pour rentrer à la fac…Médecine bien évidement! Quoi de mieux pour la torture hein?! Un projet d’avenir?! Oh que non! Akuji ne savait même pas ce qu’il ferrait dans les deux prochaines minutes. Il vivait toujours à l’instinct. Ses désirs étaient les seuls à contrôler ses actes.

Réfléchir avant d’agir ne pourrait que lui faire perdre son temps et franchement il n’aimait pas se casser la tête alors que la solution se présenterait une fois la démarche lancée. C’était à la fois bien plus excitant mais aussi plus efficace. Vous imaginez?! Lui passait tout juste deux minutes avant d’agir, histoire de bien se préparer alors que certains passaient des semaines voir même des mois entiers pour élaborer une technique alors que lui réglait ça sur place en à peine trente minutes s’il voulait s’amuser puis on en parlait plus.
Ainsi il n’avait pas encore prévu ce qu’il lui ferrait à cette jeune femme à ses pieds. Ses membres semblaient encore avide de sang et c’était tant mieux car le sol boueux de la cour serrait témoin d’une torture blanche comme il les appelait. Vous savez…Akuji ne tuait pas toutes ses victimes. Parfois il les laissait en piteux état et revenait aussi brusquement qu’il était arrivé: une torture blanche en somme.

 « On en fait quoi chef? »

Demanda alors la ravissante jeune femme aux longs cheveux couleur des blés. Son regard parcourait le jeune corps dégoulinant de sang du chef pour finalement se poser sur la lame qui commençait à lentement faire son chemin vers la poitrine de la présumée victime. Un claquement de doigt suffit à Akuji pour qu’un de ses hommes la tire une fois de plus par les cheveux pour la faire basculer sur le dos et l’allonger dans la boue. Le jeune chef se pencha une nouvelle fois, souleva lentement un pan de son pantalon et tira de ses converses sanguinolentes un sublime pic à glace en argent qu’il faisait tourner devant ses yeux à la lueur démoniaque.

Le visage caché derrière les longues mèches sombres de ses cheveux gorgés d’eau, il fixait la petite pointe éclairée par les éclairs zébrant le ciel. C’est sans prévenir qu’il planta sans prendre la peine de se pencher ou bouger d’un pouce son pic à glace dans la chaire si tendre de son épaule. Le signal était lancé et on entendait déjà les rires moqueurs et rauques des Chinodoku qui se rapprochaient avidement autour du corps. L’expression de son visage s’assombrissait considérablement et Akuji se rapprocha à nouveau du corps de la jeune femme. Installé à califourchon sur ses hanches il retira d’un coup sec le pic à glace planté dans son épaule et en lécha le sang en fixant la lisière des bois…Quel le jeu commence…Torture sportive ou docile?