Mon jeu favori [Pv Ryu Akanishi]

Jiro se passa machinalement la langue sur les lèvres. Trois jours et trois nuits qu'il suivait sa proie. Rien d'interessant cette fois, il avait décidé d'y mettre fin aujourd'hui même. Il avait bêtement cru que l'homme rougeaud, qu'il voyait actuellement en train de parcourir les grandes avenues, serait plus fort que ça. Il n'avait même pas eu besoin de lui rendre une petite visite de courtoisie la veille au soir pour que l'homme péte les plombs. Agacé, le jeune homme passe ses jambes au dessus de la rambarde du toit de l'immeuble et les laisse pendre dans le vide. Cette proie la ne l'amuse pas. Il aime la peur, l'angoisse qui se refléte dans les yeux de ses victimes, le bruit d'un coeur qui s'affole, des battements qui se ratent. Mais pas aussi vite. Il n'y à rien de drole à faire peur à un enfant de deux ans. C'est la même chose pour cet homme qu'il suit. Le japonais regarde ce dernier qui marche de façon tendue dans les rues bondées et qui se retourne tout les cents mètres pour regarder derrière lui.
Au dessus de toi crétin.
Jiro soupire et léve son corps décharné au dessus de la ville. Il est temps de mettre fin à ce jeu là. Mais pas maintenant, pas encore. Parce qu'après, il n'y aura plus personne à qui faire peur. Le jeune homme n'ose pas s'avouer que mettre fin aux jours de l'homme en le saignant comme un porc le dégoute. Il suit des yeux la silhouette grassouillette de sa proie et se met en route. Il va falloir qu'il le coince dans une ruelle. Et qu'il fasse ce qu'il aime le moins faire: terminer la partie. En silence, il redescend de l'immeuble et se fond dans la masse. Enfin, se fond. Avec sa créte rouge et noir qui fait bien trente bon centimétres et ses vétements découpés au cutter et d'un noir tout aussi sinistre, il ne se fond pas dans la masse non. Mais au moins, il n'est pas totallement différent. Au pire, on le prendra pour un de ces jeunes du mouvement punk. Il n'a pas fait d'extravagance aujourd'hui, l'homme qu'il poursuit n'en vaut pas la peine. Pourtant, son jouet reste désespérement dans la foule. Un rictus amusé tord les lèvres de Jiro. Il se rapproche discrétement de sa proie, juste assez pour sentir sa peur. L'homme continue de marcher rapidement, en se retournant. Et en croisant le regard de Jiro, il frisonne. Ce dernier ne peut s'empécher de faire le pitre et lui sourit de toute ses dents. Carnassier. C'est le mot qui vient à l'esprit de l'homme pour défini ce sourire. Il se met alors à courrir, ce qui exaspére profondément Jiro qui n'est absolument pas un sportif. Mais il sait où il va, et il connait Seoul mieux que n'importe qui. Le japonais bifurque et prend de petites ruelles pour acceuillir l'homme un peu plus loin. Il l'attend en baillant et en se demandant ce qu'il fera après... Après.
Regarde la réalité en face. Après, c'est après l'avoir tué.
Tais toi, je suis occupé.
Oh aller. Il n'est pas important à ce point.
Même.
Je suis sur que si tu fais "BOU", il meurt de peur.
Tu veux parier?
La discussion s'arréte là, l'homme venant d'apparaître au coin de la rue. Rue vide de quelques badauds. Le coréen semble soulagé.
Parce qu'il croit m'avoir semé?
Jiro attend que l'homme soit à sa hauteur pour sortir de l'ombre de la petite ruelle. La tête effarée et stupéfaite vaut bien l'ennui de ces trois derniers jours. L'homme recule sans s'aperçevoir qu'il s'enfonce dans une petite ruelle. Les yeux noirs pétillent, il à gagné. Même s'il n'y à aucune fierté à tirer de cette victoire là. Il jette un rapide coup d'oeil dans la rue, mais les passants ont bien mieux à faire que s'interesser à un jeune qui s'engouffre dans une petite impasse. Il sort sa lame et s'approche à pas feutré. Un crime en plein jour. Là c'est amusant! Les yeux du coréen sont tellement voilés par la peur que leur couleur est indéfinissable. Jiro s'en moque. Il fait son travail, rien de plus. La lame vole et coupe dans un bruit de succion qui le dégoute la jugulaire de sa proie. Il crache sur le côté sans un regard pour le mort.
Regarde le.
A quoi bon?
Regarde le je te dis.
Il est mort!
Justement. Regarde ton oeuvre.
Un courant d'air glacé s'empare de Jiro, qui fait volte face et s'enfuit jusqu'au centre commercial. Là, il souffle, une main sur son coeur. Ses yeux heurtent le couteau, pas rangé et recouvert de sang. Il le plante discrétement dans l'un des pots à fleurs décorant la centre, la terre se collant au couteau qu'il glisse précipitamment contre sa jambe. Pas une goutte de sang sur ses habits. Encore heureux. Il se remet en marche, plus calmement cette fois, et décide de s'occuper l'esprit en faisant "du shopping". Désirant éviter tout conflit entre lui et "l'autre", il déambule dans les grandes allées du centre, emmerveillé comme un enfant devant tout ce qu'il voit. Il suit quelques badauds, et s'arréte à de nombreuse reprises devant des vitrines, plus ou moins interessé à chaque fois. Il essaie d'oublier la fin du jeu. Ce n'était pas une partie interessante, elle n'aurait pas dû finir comme ça. Ni aucune autre. Mais il est obeissant, et son travail consiste à mettre fin au jeu qu'il à commencé. Chassant ses mauvaises pensées d'une geste agacé de la main, il continue son chemin pour finalement s'arréter à un café et y prendre de quoi se restaurer. Il n'a pas vraiment pris le temps de se sustenter, ces derniers jours. En fait, son ventre crie famine, étant donné que le japonais, obsédé par son jeu, à oublié plusieurs fois de se nourrir correctement. Installé à la terrasse du café comme s'il était à la plage, ses longues jambes étendues et assis sur la chaise comme s'il s'agissait d'un transat, il sirote sa boisson fraiche avec délice tout en observant les coréens, seuls ou en groupe, qui s'affairent un peu partout autour de lui. Instinctivement, le japonais recommence son jeu et imagine la vie de chacun d'entre eux, ce qui lui tient à coeur et ce qui peut l'empécher de dormir la nuit. C'est tellement plus amusant comme ça. Et puis, il n'a plus rien à faire et il s'ennuie. Si ce n'est pas son travail, le jeu n'en est que plus palpitant...

Frustré… Enervé. Ryu n’en pouvait plus ! Des appels et encore des appels… ça ne cessait plus ! Le coupable ? Jiro bien entendu ! Cet homme là, était assoiffé de sang ! Il n’en arrêtait plus ! Chaque fois qu’il voyait quelqu’un, qui valait la peine d’exterminer, il n’hésitait pas à le poursuivre… et pour quel prix ? Le visage rouge de colère, Ryu poussa violemment le tas sur son bureau. Le mot marre ne pouvait décrire la situation. Dès son arrivé le leader aurait du le mettre sous surveillance ou encore mieux, l’attacher… mais non, il fallait le laisser seul dans les rues, dieu sait ce qu’il fabriquait encore ! De plus, juste pour mettre la cerise sur le gâteau, tous les coups de fils qu’il recevait, n’étaient que des plaintes concernant ce fou de Kuroi… qui méritait l’isolation totale ! Ouais… bonne idée… isolation… Une chambre isolée rien que pour lui, comme ça, il ne pourra plus lui créer des problèmes et tout le monde sera heureux !

Calme enfin, le jeune japonais déposa son portable sur son bureau avant de lâcher un soupire de fatigue. Debout toute la nuit à chercher ce crétin… il allait tellement lui faire payer le prix ! Il ne désobéissait pas juste aux ordres, mais il se rebellait en plus ! Quel exemple il montrait aux nouveaux… Baka… Tout ce qu’il pouvait faire, en ce moment, c’était d’attendre que l’un de ses hommes le traque et lui donne un coup de fil avec ces coordonnés. À part cela, il ne fallait que rester et espérer que Jiro cesse ces tueries brutales pour aujourd’hui. S’étalant sur le sol, les yeux fermés, il lâcha un autre soupire avant d’essayer de s’endormir. C’est vrai qu’il voulait heurter Ishimoto mais il y avait quand même des limites à ce qu’on pouvait faire. Les périodes de chasses étaient disponibles alors pourquoi laisser les autres et s’en aller solo ?

S’il en voulait plus, il aurait pu prévenir son supérieur et avec plaisir, Ryu ajoutera d’autres jours de chasses. Il ne dira pas non ! D’ailleurs, cette personne, qui commettait tant de délits, était une des favorites du chef, malheureusement ! Une personne efficace et travaillante, ce que tant de Kuroipisoku ne savait comme l’être mais jamais un modèle aux nouveaux. Se redressant subitement quand il entendit la sonnerie de son portable, il se ruera presque là-dessus pour répondre. Notant bien où son subordonné était, Ryu se dépêcha de sortir sans même mettre sans manteau. Il allait enfin l’attraper et l’amener, par la force au Quartier Général pour bien prendre son temps et le torturer en le punissant. Triste mais c’était le devoir. Il allait, désormais, être un exemple aux autres.

Déjà dehors, il s’empressa d’entrer dans sa voiture et de se diriger vers le centre d’achat. D’après ce qu’on lui avait dit, Jiro était, à présent à l’intérieur. Tout ce que Ryu souhaitait maintenant était qu’il reste calme sans toucher personne. Les Kuroipisoku ne seront jamais des barbares. Ils ne devraient jamais agir d’une façon qui pouvait mettre leur dignité en jeux et son homme préférait, jouait avec le feu. Ne tardant pas à arriver, le chef demanda aux autres de sécuriser le périmètre et de le chercher avec lui. Accélérant le pas, à l’aide de quelques hommes, au bout de quinze minutes, ils le trouvèrent assis sur la terrasse, buvant un breuvage. Surpris par l’état aussi calme de Jiro, Ryu secoua la tête en souriant avant de s’approcher et de s’asseoir près de lui.

– T’adores ça me perturber et de faire travailler plus… n’est-ce pas Jiro ?

Lâchant un petit rire, le chef attendit quelques minutes avant de continuer, mais cette fois-ci, aussi froid qu’un iceberg.

– Tu m’as désobéit et tu es parti chasser sans me le dire… tu sais ce qui arrive à ceux qui ne suivent pas les ordres… il va falloir te punir Ishimoto… même si ça m’attriste de te le faire subir… il le faut…

[désolé que ça m'a pris du temps babar... j'avais même pas vu le topic x)]

[ xD trop douée.. Nan j't'en veux pas ]

Il aurait pu y passer des heures. A juste regarder les gens avancer d'un pas pressé, comme si le diable était à leur trousse. C'était tellement amusant à ses yeux, tellement différent. Il n'aimait pas qu'on le bouscule ou qu'on le presse, et voir tout un monde accroché à la grande horloge, paniqué à chaque mouvement des aiguilles... C'était tout simplement un mystère. Enfin qu'importe, il s'amusait si bien à les observer, à imaginer leur vie à chacun. Elles n'étaient jamais roses, mais il adorait ça. Il attrape son verre de coca sur la table et le sirote tranquillement, les yeux dans le vague. Avec qui va-t-il s'amuser maintenant? La jeune femme qui rit en cachette, là-bas, près du bar avec ses amis? Ou bien plutôt l'homme d'âge mur qui semble attendre impatiemment quelqu'un, dans son costume sombre, avec sa cravate bien nouée par des mains expertes? Un délicieux frisson remonte le long de sa colonne vertébrale, signe de la joie que lui procure le simple fait de choisir parmi tout ces gens son prochain partenaire de jeu. Il contemple ses mains fines, aux doigts longs et pâles... Un léger tremblement les parcours, arrachant un sourire au jeune homme. Il sait qu'il meurt de sommeil, qu'il à besoin de repos, de ne plus penser à rien pendant quelques heures... Mais c'est plus fort que lui. Le jeu, c'est dans sang, ça coule dans ses veines. Un instant, l'image du corps gisant quelques rues plus loin dans la ruelle l'effleure, mais il la chasse tout aussi vite. C'est agaçant, cette manie qu'on les gens de ne pas mourir de peur. Pourtant, le bruit d'un coeur affolé, du souffle rapide et saccadé... Jiro soupire, sachant qu'il ne pourra jamais s'en passer. L'excitation de la chasse décuple ses sens, et la peur est déjà une émotion facilement respirable, tellement qu'il pourrait la palper. Qu'il s'amuse. Et il s'amuse sans accord. Cette pensée lui arrache une grimace, et il se sent à la fois agacé et ennuyé. Ryu va encore le disputer. Ce n'est jamais drôle pour lui de subir des remontrances, surtout que pendant qu'il essuie une pluie de reproches, il ne peut pas se balader comme bon lui semble dans les rues bondées de Séoul.

Perdu dans ses pensées, le jeune homme se passe la langue sur les lèvres sans voir - chose rare - les passants courir de droite à gauche en lançant des exclamations qui créent un brouhaha infernal pour le jeune homme habitué au silence, du haut de son immeuble. Il doit bien admettre que Ryu est l'une des seules personnes qu'il apprécie réellement. Son chef l'amuse et l'intéresse, tout en lui inspirant une méfiance et un respect sans bornes. Il ne remarque pas les hommes dispersés dans le centre commercial. Il est même tellement fatigué qu'il ne reconnaît pas le pas de Ryu. Il reporte la boisson pétillante à ses lèvres, les yeux dans le vague. Il remonterait bien sur le toit de son immeuble, faire une sieste sous le soleil... Mais avant, il va devoir repasser chez lui. Se promener comme ça, sans armes sur lui... Il se promènerait comme au jour de sa naissance que ça lui ferait le même effet. Du coin de l'oeil, il voit une main tirer la chaise près de lui, et la voix de son chef glisse à son oreille.

T’adores ça me perturber et de faire travailler plus… n’est-ce pas Jiro ?

Surpris, le japonais tressaille et se retourne complètement vers le brun. Il ne répond pas et se contente de pencher doucement la tête sur son épaule, dans un demi-sourire. Le faire travailler plus... Il n'a rien demandé lui! Il doit cependant avouer que de savoir que Ryu l'a chercher partout ces dernières heures l'amuse plus que fortement. Surtout qu'il n'a rien fait pour se cacher.

Tu m’as désobéit et tu es parti chasser sans me le dire… tu sais ce qui arrive à ceux qui ne suivent pas les ordres… il va falloir te punir Ishimoto… même si ça m’attriste de te le faire subir… il le faut…

Jiro grimace presque imperceptiblement et jette un coup d'oeil autour de lui. Il ne tient pas vraiment à se faire punir, pas du tout même. Mais son chef l'a dit lui même: il le faut. Insidueusement, l'Autre le tente avec ses désirs de liberté.

On n'est pas obligé d'obéir..
Ah? Et tu veux qu'on fasse quoi?!
Qu'on s'en aille!
Je ne tiens pas à me mesurer aux Kuroipisoku, merci.
Tss. Tu ne vas pas jouer au chien toute ta vie!
Justement non, c'est pour ça que je suis puni je te rappelle.

Mécontent, l'Autre le laisse tranquille. Jiro à presque l'impression de l'entendre grommeler. S'il n'était pas aussi tendu et fatigué, ça le ferait sourire. Il lève les yeux sur Ryu et retient un frisson d'appréhension pour se contenter de hocher la tête. D'une voix presque inaudible et étranglée, il articule difficilement.

C'est bon... Comme tu veux.

Vivre… un mot si simple à dire mais difficile à faire. En disant cela, un bon nombre de gens s’objecteront, normalement. Ils diront que vivre est aussi facile que respirer… Ouais… peut-être… mais est-ce que respirer est une tâche facile ? Il y en a qui diront que oui, vu que c’est un réflexe qu’on développe dès la naissance… Mouais… et ceux qui ne veulent pas eux ? On leur dira quoi ? Fermez votre gueule et cachez-vous chez vous sans vous plaindre, bande d’attardé… Pourquoi forcez des gens à faire quelque chose, dont ils ne veulent rien savoir ? Est-ce moralement correct ? Tout le monde à bien le droit de s’exprimer non ? Si c’est le cas, pourquoi plusieurs se plaignent-ils ? Est-ce qu’on a le droit de s’exprimer et blesser la personne à côté de nous, en disant la liberté d’expression ? Et la liberté de la personne qu’on a blessée, elle en est où ? Complètement ridicules…Effectivement, qu’est-ce qui semble décent, de nos jours ? L’être humain ne cesse de se rabaisser de plus en plus, en agissant vulgairement et en se comportant comme un idiot. Honte à nous ! La famille devient corrompue. Le père qui viole sa fille, l’autre qui bat celle-ci… plus rien ne fonctionne comme elle le doive ! Ce n’est pas pour rien, non plus, que les gangs et clans existent. Chacun se crée une petite communauté pour bien vivre… Tout dépendamment des gens, bien entendue. La fondation du clan, Kuroipisoku, fut il y a bien des années. Le fondateur, Monsieur Matsumoto, pour s’échapper de chez lui, il commença à mettre son plan en marche. Il voulait un endroit, dans lequel, il se sentira à l’aise, chez lui. Le lien, entre chacun des membres, devrait être si fort que personne ne pourra le briser. En fait, c’était avec cette base que tout est parti.


En acceptant le poste de chef, Ryu a dû se sacrifier et laisser en arrière de lui, la vie d’un simple Kuroi. Si quelqu’un lui avait demandé avant, s’il voulait rester dans un bureau, 24/7, il aurait éclaté de rire et parti sans même y répondre. C’est étrange comment le temps peut changer les gens. Passant de nombreux mois à étudier chaque dossier des membres, Ryu connaît absolument tout sur eux. Ne laissant aucun détail caché, pour les dossiers qu’il jugea suspect, il demanda, spécifiquement, une investigation dessus. Assez profond pas vrai? En effet oui, mais c’était pour la protection de tous, si jamais un espion entrait, le chef le saura automatiquement et s’occuperait personnellement de lui.

Enfin bref, assis proche de Jiro, le brun garda son éternel sourire, glaciel, sur les lèvres et prit une gorgée de la boisson dont son employé buvait. Un excellent membre. Niveau physique, jusqu’à mental, malgré le fait qu’il l’entendait souvent parler tout seul, rien d’autre cloché… non… il avait aussi un autre défaut, il était sanguinaire. D’une cruauté effroyable mais excitante en même temps. Contrairement aux Chinodokus, les Kuroipisoku ont plus tendance à utiliser leurs cerveaux avant de commettre un délit… à par quelques exceptions, ça fonctionnait toujours de la même manière. Quant à Ryu, tout dépendait de son humeur. Rien n’était prévu avec lui. À vrai dire, même si Jiro le désobéissait, en s’échappant pour combler sa soif, le leader l’appréciait tout de même, qu’il soit délinquant ou pas, il resterait un des membres les plus doués et les plus formel aux travaux sanglants.

Appréciant amplement sa soumission, Ryu hocha la tête en lui tapotant sur le dos. Tête dur mais obéissant quand il recevait les ordres directement. Si jamais cet homme n’était pas aussi cruel, le brun l’aurait facilement intégré comme bras droit… mais avec son comportement si dérangeant, il pensera, peut-être l’élire Officier. Tout a fait le boulot pour lui.

– Je n’aurais rien dit, si tu aurais été un peu plus discret et malin… Je n’aurais rien su et on ne serait pas la à bavarder… Et dire que j’avais une offre qui pourrait t’intéresser… je ne sais plus maintenant… vu que je t’ai surpris désobéir…

D’un ton dramatique, Ryu se releva en secouant la tête, presque tristement, tout en cachant un petit sourire.

– Tu as l’air épuisé… si jamais un ennemi te surprend dans un tel état, tu seras cuit… rentres chez moi et dors un peu… on parlera plus tard de ta punition.

Signalant aux hommes de s’en aller, le chef prit le verre de coca et but une dernière gorgé en souriant.