Une visite surprise

[Désolée, la qualitée est médiocre mais jsuis pas encore complètement guérie >.<]

Un peu comme tous les jours depuis que Minoru n’avait plus revue sa Geisha, il prenait l’habitude de rentrer chez lui. D’ordinaire il ne revenait à sa suite que très rarement, histoire de déposer son butin, se changer ou prendre de quoi partir en « mission ». Les trois quarts du temps le jeune bandé vivait dans le hangar où il travaillait, c’était sombre, poussiéreux, peu confortable mais ça lui convenait. Plutôt étonnant de la part de quelque un d’aussi pointilleux sur tout ce qu’il possédait, comment se contenter de peu alors qu’il avait une des plus belles suites de l’hôtel le plus huppé de la ville?! Un nouveau « mystère » qui planait sur Minoru, certes ce n’était pas d’une importance capitale mais ça s’ajoutait aux multiples points contradictoires qui faisaient le jeune homme.

En revenant chez lui, le blond espérait en quelque sorte croiser sa Geisha ou l’apercevoir devant son fighting club. Rien que d’imaginer leur retrouvailles le faisait intérieurement sourire. Autant dire que dans de tels moments il avait plus d’imagination que jamais, c’était le seul moment d’ailleurs où il se plaisait à penser à quelque chose. En général ça ne volait pas bien haut, de simples réflexions à propos de son boulot mais rien d’autre alors quand il avait l’occasion de penser à son bel amant, il ne s’en privait pas. Qui irait se plaindre d’être hanté par une si charmante et envoûtante créature?! Enfin…Tout ce qui comptait c’était bien l’excitation montante de ne pas savoir comment et où il le trouverait.

Comme tous les soirs, son travail avait commencé un peu avant la tombée de la nuit, la bonne heure pour lui: les flics désertaient les rues dès les dix sept heures pour éviter la sortie des voyous et tous les petits dealers etc. vaquaient enfin à leurs activités. Le meilleur moment pour commencer les combats et chaque soir il était sûr d’avoir un maximum de clients, il suffisait d’alterner combats d’animaux et de combats de rue pour avoir une bonne recette à la fin. De telles soirées allaient durer jusque tard dans la nuit sauf qu’après les missions de la vieille, Minoru ne pouvait se permettre de fermer le hangar à six heures du matin. Voler tout un garage de voitures de luxes pour les amener une par une en quartier Kitsune…Activité intéressante mais plus que longue.

A peine minuit et Minoru avait déjà largement dépassé son chiffre quotidien. Une aubaine, il allait pouvoir fermer et rentrer en guettant les rues pour tenter de repérer si son amant préféré était dans le coin. Malheureusement, une fois de plus il n’y avait pas la moindre trace de Ryu dans les parages…Même pas un imbécile qui pourrait lui ressembler un tant soit peu. La poisse…Plus d’une semaine qu’ils ne s’étaient pas vue et il s’impatientait déjà. D’un certain point de vue c’était prometteur mais râlant pour lui. Être si accro d’un simple prostitué, même s’il était beau, renommé et tout ce qu’on veut, c’était plus ou moins ennuyeux de se rendre compte du pouvoir qu’il avait sur lui. Il se plaisait à paraître froid et inaccessible alors faire preuve de faiblesse à ce point…Quelle horreur.

Bien qu’il n’avait pas aperçut sa ptite tête brune dans les rues, Minoru espérait encore le croiser dans le hall de son hôtel cinq étoiles mais dès qu’il se rendit compte qu’il n’y était pas, la colère prit place…Très mauvaise chose pour ceux qui allaient le croiser…Plus que mauvaise d’ailleurs…Minoru était assez effrayant avec ses petits yeux noirs foudroyant de haine. Ainsi, dès que le gringalet qui servait de réceptionniste lui fit un large sourire plus ou moins moqueur, il lui suffit d’un regard pour qu’il le perde immédiatement et lui donne son courrier. Quel abrutis…Une véritable gonzesse qui se permet de le regarder de haut et se moquer de lui. Pourquoi d’ailleurs? Encore s’il avait une raison…Mais non…

Autant ne pas y penser et aggraver son état de colère. Il allait rentrer, prendre une bonne douche brûlante et s’avalerait encore de ses petits cachets blancs qui lui permettait de tout oublier. Dans l’ascenseur, Minoru commença déjà à déboutonner sa chemise blanche et retira le haut de son costard. Il était bien trop pressé pour remarquer les chaussures dans son entrée et se dirigea tout de suite dans la salle de bain qui était la première porte à gauche. Depuis l’entrée, le bandé ne pouvait voir ce qui se passait dans la chambre. La suite était configurée pour qu’on ne découvre les richesses qu’elle comportait qu’une fois entrée dans la vaste pièce. Un immense lit sur mesure aux draps de soie blancs, des miroirs au plafond et sur les murs encadrant le lit, une décor royale et un salon dernier cri avec tout l’équipement technologique qu’il fallait. C’était sans compter le vaste dressing de Minoru aux multiples marques de créateurs français, italiens et américains.

Une véritable suite de luxe dans laquelle il se complaisait…Rien de tel pour se calmer les nerfs. C’est dans une petite serviette blanche nouée autour de sa taille, encore dégoulinant d’eau, les cheveux mouillés et…Sans son bandeau, que Minoru pénétra réellement dans la suite. Oui, vous avez bien lus! Sans son bandeau. Le mystère de ce qu’il pouvait bien cacher était levé: un parfait petit nez légèrement retroussé, sans aucune bosse mais…Il y avait un « mais », avec une cicatrice. Pénible souvenir que Minoru voulait cacher, une imperfection qui ne faisait qu’ajouter un charme supplémentaire au tableau. Cette cicatrice partait de l’arrête du nez pour venir s’arrêter sur sa pommette gauche. Pour tout dire, il n’avait pas de souvenirs de quand il avait put se la faire mais elle lui rappelait bien trop son passé pour qu’il accepte de la montrer en public. Évidement, il n’avait pas l’intention que Ryu la voit mais prit au dépourvus…Il ne pouvait pas faire autrement.

Dans sa toute petite serviette mouillée, le torse dégoulinant d’eau le rendant tout aussi désirable que d’habitude voir même plus, il s’arrêta net en apercevant cette silhouette familière mais…Dans un uniforme d’écolière?! Minoru ne put qu’afficher un léger sourire en coin. L’idée était plutôt alléchante. C’était maintenant qu’il comprenait l’air amusé du réceptionniste…Le pauvre garçon allait le craindre maintenant et ne comprendrait sûrement plus rien quand il lui filerait un pourboire conséquent le lendemain soir. Ryu était plus que doué…Il était le maître dans l’art de se faire désirer et de surprendre: il avait bel et bien réussit ce qu’il lui avait demandé.

« Ne le laisse pas te dominer…Résiste lui…Tu ne vas tout de même pas te laisser aller encore une fois?! »

Voilà la phrase type que s’était répété Minoru pendant tout le temps où ils ne s’étaient pas vu mais surtout maintenant. Avoir le spectacle de Ryu déguisé en petite écolière toute innocente avançant tel un félin vers lui…Plutôt difficile de contrôler ses pulsions dans une telle situation. Cependant, un miracle devait se produire ce soir: ils ne devaient pas coucher ensemble! Impensable pas vrai?! Avec le bandé en simple serviette et dégoulinant d’eau plus la Geisha dans sa tenue des plus érotiques…Il fallait espérer que les voisins aient des bonnes boules quies ou soient absents. Pourtant, Minoru s’était imposée à sa sortie du bordel qu’il ne devrait pas aller plus loin que les baisers et quelques caresses. Réfréner encore plus leur ardeur mutuelle qu’ils avaient dès qu’ils se voyaient. Une torture impensable qui rendrait les prochaines fois bien plus délectables.

On n’a rien sans rien et tout vient à point à qui sait attendre…Proverbes qu’il se répétait au moins vingt fois par jour et bien plus la nuit. Etre seul dans un si grand lit sans l’objet de ses désirs les plus féroces était assez dur. S’il s’écoutait, Minoru serait déjà retourné au bordel ou aurait fouillé de fond en comble toute la ville pour trouver les quartiers de son bel amant. Ce jeune adolescent aux traits féminins, au teint de pêches, aux yeux si expressif, au sourire égal à la lumière l’astre solaire et au parfum digne des plus réputées Geisha…Un bijoux de perfection qu’il voulait plus que tout faire sien pour des temps indéterminés. Convoiter une si belle créature ne pourrait que le mener à sa perte…Il était courut d’avance qu’une telle liaison finirait par les détruire. Après tout, ils étaient des êtres humains et bien qu’un désir purement physique existe, Minoru ne devait pas s’attacher de la sorte de crainte de le perdre.

Bien qu’une menace l’excite et l’effraye à la fois, cette fois ci il s’agissait tout de même de la sublime Geisha devenue son amant favori, sa belle poupée de collection qu’il chérissait plus que tout. Vu le remue ménage qu’il avait fait pour le retrouver, il serrait stupide de nier que Ryu avait de l’importance à ses yeux mais…Ne vous méprenez surtout pas. Par importance, Minoru ne voit jamais rien de sentimental. A quoi ça pourrait servir d’avoir plus qu’une attirance corporelle et un intérêt simplement accès sur leur désir commun? La seule chose qu’il récolterait serrait la souffrance. Un rejet, une déception, la constante inquiétude qu’il ne se fasse pas étriper dans son dos ou qu’on ne le découvre pas…Autant d’éléments qui excluaient d’office une relation plus que physique entre les êtres qu’ils étaient.

Quand on vit dans la rue, mieux vaut ne rien connaître de ce qu’on appelle « sentiments » si on veut survivre. Il faut tellement connaître de choses pour s’en sortir: se battre, ruser, attirer pour mieux étriper, maîtriser une arme blanche voir même plusieurs à la fois et se faire une réputation en béton. La loi du pus forts régnait dans l’ombre de cette grande ville…Tout n’était qu’illusion après tout…Qui irait croire que la capitale de la Corée était dirigée par des clans?! Certes ils n’étaient pas inconnus et beaucoup de grandes villes en comportaient mais de là à avoir autant d’importance…Raison de plus pour se forger une carapace plus solides que le béton qui régnait en maître dans la capitale. Ne rien ressentir était la clef pour s’en sortir et une rude épreuve que peu réussissait. Pas de rattrapage permit, la mort était l’ultime châtiment pour ceux qui échouaient.

Heureusement qu’il le savait et possédait déjà ce cœur de pierre. Impossible et défendu pour Minoru d’éprouver plus qu’une simple attirance physique pour Ryu. Ca signifierait la fin de leur petite relation, le jeu du chat et de la souris auquel ils se livraient. Bien trop amusant et excitant pour qu’il y mette une fin de façon si stupide. Non, inutile de se soucier de tout cela…La seule chose qu’il avait à faire c’était de profiter de chaque secondes passées en sa compagnie. S’en délecter comme s’il s’agissait de sa dernière cigarette, de son dernier petit cachet de drogue ou encore d’un plat délicieux. Il ne devait surtout pas en louper une miette, le regret serrait bien trop grand. Savoir qu’il aurait put faire telle ou telle chose, apercevoir une expression particulière sur son visage mais que tout ça soit gâchée par de telles pensées ne réussiraient qu’à l’énerver.

Scotché sur place, une main maintenant sa serviette en place, l’autre pendant le long de son corps dégoulinant d’eau grâce à ses longues mèches de cheveux blonds goûtant sur son torse. Rien que de suivre des yeux le trajet des fines gouttelettes d’eau sur son corps si parfaitement sculpté laissait rêveur. Un moyen amusant et plus qu’excitant de découvrir ou redécouvrir son corps…En apprendre les formes une nouvelle fois à travers ces fines gouttelettes d’eau…Les petites veinardes. Qu’avait elle à nous narguer en naviguant avec aisance sur le corps de Minoru pour disparaître derrière sa serviette? D’un autre côté, cette agréable vision ne pouvait que donner une envie: venir le toucher et Ryu ne faisait pas exception à la règle…Dans sa petite jupe alléchante et ce pull aux manches trop longues il ne pouvait qu’éveiller les sens et l’esprit pervers du bandé.
Bien trop occupé à le contempler sous toutes les coutres, il ne réalisa pas un détail: son nez! Lui qui se faisait un point d’honneur à garder un bandeau quand il avait de la compagnie il avait été tellement surprit que ça lui était sortit de la tête. Seul le petit bisous sur son nez de Ryu et ces paroles le firent revenir sur terre. On n’aime encore plus une chose quand on l’obtient après s’être battus, pas vrai? Il avait eut la chance de le voir sans et devrait jouer des pieds et des mains pour revoir cette si belle cicatrice qui accentuait son côté mystérieux.

Se retenant de parcourir son corps de ses mains qui le démangeaient, il se contenta de déposer un tendre et bref baiser sur ces délicieuses lèvres et partit dans la vaste salle qui lui servait de dressing. D’ordinaire, s’habiller relevait de la prise de tête mais il était bien trop tard pour que Minoru choisisse une tenue bien précise. Il opta pour un simple gilet gris trop lâche pour lui et d’un vieux jean délavé devenu blanc accompagné d’un bandeau noir. Ce que c’était agréable de voir combien tout ce qu’il portait devenait d’une beauté incomparable et l’embellissait. Qu’il soit sur son trente et un ou porte de vieux vêtements décontractés et quelque peu négligé, il paraissait toujours aussi si attirant et séduisant. Un atout considérable dont il ignorait tout.
Dans sa nouvelle tenue, Minoru vint se rapprocher de sa petite écolière préférée. Lentement, comme le jeune lycéen coinçant une pauvre collégienne dans une ruelle, il glissa ses mains sur sa taille en rapprochant sa bouche de son oreille. Respirer à nouveau son odeur était un pur plaisir…Le souffle timidement saccadé il rapprocha toujours plus ses lèvres de son oreille qu’il effleurait avec cette douceur habituelle.

Si Ryu avait été surprit de le voir sans bandeau, il le serrait d’autant plus en obtenant ce qu’il convoitait depuis le début. Solliciter cet organe n’était pas dans les habitudes du blond mais depuis qu’ils s’étaient rencontrés il avait prévu de s’en servir rien que pour voir ce qu’il allait provoquer chez le beau jeune homme. Stupéfaction, sûrement, admiration, peut-être, joie, probablement et enfin désir, pourquoi pas. Rien que pour savoir ça, il se devait de l’utiliser, entrouvrir ses lèvres.

Spoiler:

En fin de compte, ça n’était pas si surprenant que cela de voir dans quel luxe vivait Minoru. Quel être superficiel, cupide et attiré plus que tout par l’argent pourrait se priver d’un tel paradis? Connaître des restreintes budgétaires depuis tout jeune n’avait fait qu’augmenter son goût pour le luxe et la dépravation. Après tout, l’un entraîne l’autre à un moment où un autre, ça allait de soit et pour Minoru les deux étaient arrivés ensemble. Jamais il ne s’était montré « sage » avec quelques billets en main. Prostitués, drogue, alcool etc. Voilà son quotidien. Il n’avait peur de rien et connaissait les meilleurs plans pour se faire un max de blé en peut de temps. Plutôt futé le gamin. C’est ainsi qu’à l’âge de 22 ans il se retrouvait propriétaire de sa propre suite, d’une sacrée collection de voiture de luxe, possédait un nombre incroyable de fringues de grand créateurs, il avait sa propre affaire qui marchait à la perfection et obtenait toujours ce qu’il convoitait.

Autant dire qu’avec tous ces éléments en poche il ne pouvait manquer de confiance en lui. Difficile en même temps. Tous les petits jobs qu’il effectuait pour faire enfler son compte en banque demandaient une grande dextérité, un sang froid incroyable ainsi qu’une confiance en soit débordante et presque arrogante. Son plus grand atout sans comptée sa beauté. Faire tourner les têtes avec une simple beauté c’était une chose mais en plus attirer les gens à lui et les séduire en un simple regard s’en était une autre. Il avait finalement réussit à y arriver: devenir le séducteur silencieux. Le seul et l’unique! Le blond bandé dont on parlait souvent. Que ça soit en matière de vol, d’escroquerie, de combats divers ou encore de sport de chambre. Il adorait ça: faire parler de lui.

Pas étonnant qu’il soit aussi emballé en découvrant que sa poupée préférée, sa belle Geisha n’était autre qu’une des multiples stars de bordel qu’avaient les Chinodoku. Ces créatures si prisées des vieux bedonnants pervers…Les membres de ce clan avaient bon goûts pour choisir leur prostitués et dieu sait qu’ils ne se privaient pas pour jeter leur dévolus sur les plus alléchants. Une façon comme une autre de montrer leur protection. Après tout, s’il avait été à leur place il ne se serrait pas gêné. Ajouter de nouvelles poupées à sa collection était bien son activité favorite après le vol…Un véritable délice que de piocher parmi les prostitués soigneusement choisit par les membres du clan le plus sanguinaire de la ville.

Une excellente chose que Minoru soit tombé sur une des perles rares du clan. Ce jeune adolescent à l’allure féminine, à la peau si douce, aux formes envoûtante et délires alléchant…SA Geisha. Ce bel être auquel il n’avait put résister. D’ordinaire, il mettait toujours un certain temps à tourner autour de sa présumée « proie », une façon de repérer le terrain avant d’agir, voir comment la proie se comporter, les techniques à aborder mais là…Ryu avait complètement brouillé ses sens. L’analyse préliminaire avait été occultée pour laisser place à un réel désir. Adieu les bonnes vieilles méthodes de chasse pour simplement gagner un trophée de plus. Il avait été contraint à adopter une méthode plus radical qui lui ferait gagner cette fois ci non pas un banal trophée de chasse mais bel et bien un être à part entière. Finit d’afficher ses conquêtes, il pourrait exhiber l’être capturé dans ses filets.

Il était là. Sa belle Geisha était venue seule et dans une tenue des plus alléchantes voir son « maître ». Un délice que de le voir dans ce lieux. Aucun des amants de Minoru n’avaient eut la chance de reposer sur ce lit, fouler du pied le sol de la suite, admirer ses trésors ou encore se glisser sous les draps et apprécier le contact de la soie contre leur corps nue. Oui, Ryu était le seul et le resterait probablement. Un privilège qui s’ajoutait à la liste déjà bien exhaustive des faveurs qu’avait put lui faire le bandé. Généreux? Non…Simple envie de rester le seul et unique réel amant de la Geisha. Il voulait être le seul à pouvoir marquer sa peau, l’entendre hurler son prénom, le voir venir jusqu’à lui rien que pour passer un peu de temps avec…

Un challenge considérable! Comment résister à ce corps? Ces mimiques? Le blond était obligé de s’en mordre les lèvres pour ne pas faire courir ses mains baladeuses sur ce corps offert. A se coller de la sorte contre lui, Ryu ne faisait que susciter un peu plus l’intérêt du bandé. La réaction que provoqua ces quelques mots chez son amant ne fit qu’amuser un peu plus Minoru. C’était un plaisir de constater à quel point l’entendre parler avait de l’importance pour lui. Quand on savait que même seul il ne parlait que très rarement c’était de l’ordre du miracle ce qu’il venait de se passer, tout comme le fait qu’il ait put voir son nez. Depuis le malheureux jour où il obtint cette cicatrice, Minoru ne l’avait montré à personne. Bandeaux et bandanas étaient vite devenus un accessoire obligatoire de sa garde robe qui lui donnait cet air mystérieux et si attirant.

Observant chaque faits et gestes de son amant avec une pointe d’amusement encrée sur le visage, Minoru le laissa s’éloigner de lui pour mieux l’enlacer quand il revint se jeter à son cou. Le timide « merci » de Ryu ne fit qu’élargir son sourire, qu’heureusement il ne put voir. Quel agréable remerciement…Un tel suçon ne pouvait que plaire à Minoru. Les yeux à demis clos il ne remarqua même pas qu’une fois terminé il le fixait.
Mieux vaut faire durer le plaisir…Voilà ce que se disait le bandé. La soirée avait déjà était riche: Ryu avait put voir son nez et entendre sa voix. En demandé plus aurait été un pur caprice mais il savait pertinemment qu’il en était capable. C’était bien pour cette raison qu’il se contenta de lui sourire légèrement. Ce même petit sourire en coin qu’il avait à chaque fois que son amant adoptait une de ses attitudes des plus adorables.

Trouver une occupation alors qu’il était avec une charmante petite écolière au physique de rêve paraissait démentiel. Quel homme pouvait commettre une telle hérésie?! Il pouvait tout de même essayer…Il fallait rester optimiste et se dire que ça n’était rien. Tout de même…C’était pas tous les jours que Minoru avait le droit à de telles attentions. Si sa Geisha venait lui rendre visite à chaque fois dans des tenues si provocantes c’était courut d’avance qu’ils se livreraient à une unique activité. Ca n’était pas pour déplaire au bandé mais toujours se retrouver au lit pourrait lasser son amant. C’était son boulot après tout alors s’ils ne passaient pas un peu de temps à faire autre chose il serrait dur de rester en tête.

De ses grand yeux noirs, Minoru le fixait sans un mot et finit par se rapprocher pour lui voler un second baiser. Cette fois ci bien plus long, il en profitait pour aventurer ses mains sur sa taille et glisser vers l’arrière. Périlleuse aventure. Il s’agissait de ne pas s’aventurer sur ses cuisses ou glisser sous la jupe. Une épreuve de force pour le bandé car il se retrouvait déjà à soulever le tissu et caresser avec lenteur les fesses de son amant. Incorrigible mais pas complètement stupide. Se rendant compte de son emportement, il retira ses mains lâchant ses lèvres par la même occasion. Un léger soupire d’exaspération parvint à percer ses lèvres et ses yeux se plongèrent à nouveau dans ceux de Ryu. Mieux valait s’occuper pour ne pas lui sauter dessus. C’est avec cet objectif qu’il le tira par la main jusque devant l’immense télé pour occuper son esprit à autre chose.

Demander à Minoru de ne pas profiter du ravissant corps de sa poupée dans ce bel ensemble d’écolière était comme de demander à un oiseau de ne pas chanter une fois le soleil levé. La tâche semblait plus que difficile voir même impossible mais l’accomplir serrait une belle réussite. Bien qu’il n’était pas enfant unique, ses caprices et exigences ressemblaient fortement à celles des gosses pourris gâtés des familles huppées, comme quoi tout est possible…Il suffisait de voir le nombre de ses conquêtes, la façon dont il s’habiller et agissait pour facilement deviner la haute estime qu’il avait de lui-même. Cette manie de vouloir que tout soit parfait l’obsédait au point qu’il était bien capable de passer des heures à essayer des fringues pour trouver ce qui le mettrait parfaitement en valeur pour la journée ou la soirée.

Malgré le bémol qu’était la tenue de la belle Geisha, il pensait arriver à ne pas « jouer » avec son jeune amant. Il aurait de quoi s’en venter par la suite enfin…Ryu le ferrait sûrement car ce n’était pas lui qui allait crier sur les toits qu’il avait sut résister à son charme. Les rumeurs circuleraient comme elles l’avaient fait quand il était venu à sa rencontre au bordel. C’était assez grisant de voir que les prostitués comme les gens hauts placés pouvaient porter un quelconque intérêt à leurs faits et gestes. Tous deux étaient connus, pour des raisons différentes certes mais ils restaient désirés, admirés et enviés. C’était l’essentiel à ses yeux, rien de mieux que d’éveiller la jalousie.

Rien que sa suite dans le plus prestigieux hôtel de la ville pouvait agacer mais Ryu était le seul à avoir fouler son sol. Minoru aimait multiplier les lieux insolites pour ses rapports. Que ça soit des lieux publics ou privés il se plaisait à tout expérimenter, c’était une façon comme une autre de ne pas s’ennuyer mais jamais personne n’avait été autorisé à se glisser dans ses draps de soie. Selon le bandé, personne n’était assez intéressant pour qu’il ouvre sa porte mais son bel amant en avait prit l’initiative. C’était bien ça qu’il appréciait chez lui, il se permettait beaucoup de choses en gardant sa confiance, un atout considérable. Rien à voir avec les prétentieux jeunes hommes qui n’ont que leur physique éphémères ou les belles jeunes femmes jouant uniquement sur les apparences, c’était vraiment pas ça qui séduirait Minoru…

Ce mélange de gamin et jeune adulte le fascinait tout en l’attirant et c’était bien ça le problème. Sûrement comme son amant, il n’avait pas eut le temps de profiter de son adolescence. La plupart de ceux qu’il fréquentait étaient tous passés par là. Qu’ils soient des enfants battus, abusés ou que leur parents aient rendus l’âme ça revenait au même à la fin, tous se retrouvaient sans réellement adolescence. La seule chose qui changeait c’était leur façon de le vivre, pour ça part il préférait agir comme si cette période n’avait jamais existée, se comporter comme un vrai adulte. Sûr de lui, arrogant t parfait; que ça soit physiquement, niveau tenue et dans son comportement. Un mélange subtil et méticuleux qui le rendait toujours plus désirable, attirant, sensuel et masculin.

Ne vous méprisez pas…Malgré ses propres exigences, pour ce qui était des autres il était très laxiste, tout ce qu’il lui fallait était une certaine grâce. Pour vous donner un exemple, il n’irait sûrement pas partager son lit avec des individus du style d’Akuji. Le chef des Chinodoku était trop comme lui dans un sens: masculin. Étrange qu’ils préfèrent ceux qui s’opposaient à lui mais les contraires s’attirent et lui aimait plus que tout un homme féminin voir même plus ou moins travestit. Ca avait son charme selon lui…Bien sûr il n’aimerait pas séduire un réel travestit, il y avait une certaine limite à la tromperie qu’il ne voulait absolument pas franchir.

C’était agréable de se retrouver avec sa petite écolière. Il allait avoir un peu de mal à ne pas le tripoter pendant toute la soirée mais du moment qu’il n’allait pas plus loin ça serrait parfait. De toute façon il lui serrait impossible de complètement rester sage, c’était pas son truc alors autant faire avec et ça ne semblait pas déplaire à Ryu. D’après ce qu’il avait put constater, il ne s’était pas fait repoussé sous prétexte qu’ils n’auraient pas de relation sexuelle ce soir, franchement le bandé l’aurait prit vraiment très mal. Dès leur première rencontre il avait été facile de se rendre compte qu’il n’était pas du genre à garder ses mains dans ses poches quand quelque un qui lui plaisait rôdait dans les parages.

Minoru se laissa bien gentiment faire par la Geisha. Sa façon d’être était plus attendrissante qu’autre chose alors pourquoi le repousser?! Dans tous les cas il n’obtiendrait rien de lui en le chatouillant, il ne craignait pas vraiment ce genre de choses et surtout dans ces circonstances là…Son habituelle tenue voulait également qu’il sache se contrôler dans n’importe quelles situations, y comprit celle là bien évidement. Ainsi, quand il eut finit sa petite démonstration d’impulsions enfantines, le bandé le laissa choisir la chaîne qu’il voudrait et en profita pour se redresser mais à peine eut-il le temps de se remettre convenablement que la ravissante petite tête brune de Ryu vint se poser sur ses cuisses…Tentant et difficile d’y résister.

En bon gentleman qu’il était, il ne se moqua pas du tout des goûts de Ryu, après tout il en avait aussi des biens étrange qu’il ne révèlerait pour rien au monde. Tout le monde à ses petits secrets et déjà deux d’entre eux avaient été montrés à la belle Geisha. Il avait eut le privilège de voir ce que cachait son bandeau et d’entendre sa voix. Pas mal non? C’était déjà énorme et ça serrait tout pour cette soirée.
Minoru comptait bien passer son temps affalé devant la télé avec la tête de son amant sur les genoux pour le câliner à sa guise. Un de ses petits plaisirs qu’il ne pouvait évidement pas exécuter tous les jours. Rares étaient ceux qui voulaient de simples petites caresses et attentions de sa part, ils espéraient tous beaucoup plus à un point que lui-même venait à en oublier ce qu’il voulait.

Heureusement, ce soir faisait exception et dans un timide soupir d’aise, il commença à lentement glisser une de ses mains dans la tignasse de sa poupée, oubliant les couettes et autres barrettes. Plus besoin de tout ça maintenant que la personne pour il s’était fait beau était avec lui. Finalement c’était agréable de passer aussi une soirée simple en sa compagnie. Il n’avait pas l’air facile à vivre tous les jours mais il était loin de l’être également…La tête ailleurs mais les yeux toujours fixés sur la télé, il laissait sa seconde main se glisser un peu partout sur le corps de Ryu, retraçant ses courbes à travers ses vêtements et échouant inéluctablement sur ses si belles cuisses nues qu’il s’amusait à parcourir d’un doigt puis de deux et ainsi de suite…